Une amie qui travaille dans un quotidien belge me régale régulièrement de perles sexistes et autres anecdotes lamentables sur la façon dont ces messieurs se comportent vis à vis des membres féminins de la rédaction. Ces chroniques du machisme ordinaire sont devenus l'incontournable épisode de nos indignations respectives. Dernièrement elle a fait un papier sur le livre de Denise Bombardier et Françoise Laborde "Ne vous taisez plus !" et m'a demandé de l'illustrer.
Ne vous taisez plus mesdames, même si pour cela vous devez écoper de l'infamant qualificatif d'hystérique! Un petit cours d'histoire vous convaincra que l'hystérie n'est que le vocable misogyne pour "rébellion". Il est utilisé fin XIX, début XX eme pour apposer un symptôme médical à des patientes infantilisées par le système et justifier l'internement de femmes qui ne rentrent pas dans le droit chemin patriarcal, qui ne se soumettent pas ou pire qui ouvrent la bouche pour manifester leur mécontentement, leur colère, leur frustration (barrer la mention inutile). L'hystérique, c'est celle qui ne la boucle pas! Les sufragettes anglaises, Simone Veil, Louise Michel, Clara Zetkin, Susan Sontag, Virginie Despentes, toutes hystériques donc! En d'autres temps d'autres lieux, on les aurait brûlées en place de ville.
La bonne société nous raconte la fable suivante "Les hommes, c'est plus fort qu'eux (queue)!" Arrêtons de croire qu'il est normal de subir le machisme ordinaire. Ce comportement masculin n'a rien de génétique, il est culturel! Et notre passivité fasse à celui ci l'est tout autant. Notre silence se retournera toujours contre nous. Qui ne dit mot consent, parait il. Alors les filles, on dit "le chien aboie, la caravane passe"? Balancez lui un saut d'eau glacé, vous allez voir comme ça va le calmer, ce vilain canidé!
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