Noël autrement

Pour la Libre Belgique, spécial fête. D'humeur mélancolique, je ne sentais pas l'option Père Noël gras et jovial, enfants rubiconds devant le sapin croulant sous un délire consumériste. Je voulais de la poésie et de la douceur. Cette image, c'est ce que je souhaiterais pour Noël : un instant gracieux.

Avééé tes illus par millier...

Je néglige mon blog. Je suis un peu en retard de contenu aussi. Voilà les dernières pour La Libre et le Courrier International. Mais oui... J'ai travaillé...

Pour le supplément culture "Spécial cadeaux". Si vous ne savez pas quoi offrir à la tante Sophie, un petit conseil : Nourrissez le penchant culturel. Vous releverez, par vos présents inspirés, le niveau des conversations autour de la dinde de Noël. Plutôt que de parlez de la crise, on spéculera alors sur la dernière saison de Sherlock, ce qui est nettement plus affriolant, vous en conviendrez!

Sinon, pour le Courrier, une illu concernant un fait divers. Un étudiant violé pour s'être déguiser en fille durant un baptême.  Du coup, La HUB (Haute Ecole de Bruxelles) a fait savoir que les étudiants n'auraient plus le droit de se travestir ("surtout en fille, les filles c'est de la provocation rien que d'en être une! Je vais t'apprendre à faire la femme moi! Tiens, prend ça dans ton cul! "). Beaucoup déplore le message consistant à enjoindre les potentielles victimes à adapter leur comportement en vue d'éventuels agresseurs. On nous conseillera de nous auto-censurer par peur de heurter l'absence d'intelligence de crétins bas du front, intolérants et frustrés. Bref! Vous savez à quoi ça m'a fait penser... La réponse en image. 

Pour finir, toujours dans le Courrier, le piteux état du Jardin Botanique National qui a besoin d'argent, beaucoup, pour continuer à chauffer et préserver ses espèces rares (dont on peut imaginer que son personnel fait partie). L'exotisme en plein hiver, c'est que ça coûte!

J'affiche...

Dépression hivernale

L'améééééééééééérrrrrriqueuh!

A lire les articles récents sur ce qui se joue au pays de la ploutocratie, j'ai un peu de mal à faire une image légère dépourvue de tout contenu critique. J'ai écorné le mythe, la nappe est tachée de sang et les étoiles de la gloire sont fanées, quant aux super-héros, ils sont l'incarnation du principe de niche. On m'avait demandé des archétypes pour cette Une et je les ai un peu biaisés (le noir, oui mais Gay de San Francisco, la bimbo sportive oui mais coool wave rider, le Geek mais branché Apple et le jardinier mexicain en page intérieure qui rêve d'une seconde révolution communiste au pays du chacun pour sa gueule...) J'ai fais de mon mieux... Mais je ne suis pas satisfaite du résultat. Les USA me dépriment terriblement ces derniers temps. Et cette image reflète un flagrant manque d'enthousiasme... 

Les Communales... Merci d'avoir joué.

Le pourlèchage d'électeurs, le porte à porte faux-derche et les promesses, c'est terminé!

Les résidents ont votés et on les raccompagne, pour 5 années, à la porte de la Commune.

Mais avec nous, certaines personnes sortent aussi : Joëlle Milquet par exemple, du CDH, Madame "Non" comme l'appelaient les flamands. Je n'ai pas résisté à la tentation de lui tirer le portrait pour le Courrier. Merci d'avoir joué, Joëlle...

Spécial Communales dans le Courrier International Belgique

Spécial Communales dans le Courrier International Belgique

Spécial Communales dans le Courrier International Belgique

La rentrée, c'est moisi

Maroc cliché

Pour le supplément Momento

J'affiche...

Rentrée sanglante

A peine de retour que les sujets joyeux et pleins d'optimisme abondent...
Pour la Libre, un sujet qui tord le ventre, celui des exactions, viols, meurtres et saccages perpétrés par les rebelles de la république démocratique du Congo face à une armée complice et une communauté internationale indifférente. Comment les chefs de guerre peuvent ils prétendre apporter quoi que ce soit au pays quand leurs partisans ressemblent à une armée de sauterelles détruisant tout sur son passage?

Autre sujet, pour La Libre toujours, sur le sacrifice du CPAS (centre publique d'action sociale). Pour résumer rapidement, c'est la coupe dans le maigre budget de la soupe populaire, d'où l'image.
C'est vrai qu'il a fallu sauver les banques, à quoi bon sauver les pauvres, il y en aura de plus en plus...

Le chat noir...

La Chat Groupolitan est mon dernier Job en date.

Je peux dire que j'en ai bavé des ronds de chapeaux sur celui là! On me demande un chat noir et je me retrouve à en faire 10, version haute couture. Le résultat est à la demande du client: espiègle et féminin. 

Maintenant que c'est terminé, je peux dire que je suis en vacances et mon dos me remercie d'arrêter le dessin pendant quelques semaines! Le chat qui use... Je peux plus voir un écran sans ressentir un tiraillement dans les cervicales! On a raison de dire que les chats noir portent malheur. 300 euros d'ostéopathe... Bonne sieste sous les acacias!

Baignade interdite...

Voilà encore une initiative à la portnawak. Afin de limiter les risques de noyade sur les plages non surveillées, le gouverneur de Flandre occidentale souhaite accorder aux sauveteurs le droit de verbaliser ceux qui iraient se baigner "à leur risques et péril". Quitte à confisquer l'espace public.
Vu que les risques de noyade sont les plus élevés en piscine et dans les baignoires, à quand une interdiction de ce côté là? Je vous jure, n'importe quoi...

Pour le Courrier International Belgique

Chers voisins

Une Courrier International Belgique pour le Dossier "Frontières"

Une béquille

Une illu pour le Courrier international.
L'article traite d'un programme expérimental de l'association liégeoise Tadam, un centre de traitement qui réintègre les toxicomanes dans une structure de vie moins fragmentée et plus sociale en leur donnant accès gratuitement aux stupéfiants dont ils sont dépendants. Je loue pour ma part cette initiative. Le sevrage ne représente qu'une solution partielle et pour la plupart des junkies, il est surtout important de sortir, non pas de la dépendance, mais de la rue. En leur offrant un lieu d'approvisionnement contrôlé, ce centre thérapeutique leur rend une structure de vie que l'approvisionnement illégal détruit.

J'affiche, suite...

J'affiche!

Entre deux jobs, un petit exercice pour le plaisir : Faire l'affiche d'un film et résumer ce dernier en une image conceptuelle. Pour commencer : Inception, Shining, Blade Runner et Lost Highway. Je m'amuse tellement que je m'en prépare d'autres... Thierry me passe commande, il veut l'affiche de L'Exorciste! Aïe...

Festivals d'été

Cette perspective, l'été, ça donne envie d'une citronnade bien fraîche!

Pour Momento, supplément Festivals

Pornocratia

J'ai illustré aujourd'hui un article pour le Courrier qui traite de la "pornification" de la prostitution.
Pour résumer l'article, les usagers du sexe payant demandent aux travailleuses du sexe de se plier à des pratiques de plus en plus en accord avec les  acrobaties qu'ils reluquent sur la toile.
Ils en attendent "le plus possible pour un minimum d'argent" dit une péripatéticienne qui a du compteur et qui n'en revient pas de ce qu'on lui demande. Ces clients ne réalisent apparemment pas qu'on n'est pas au cinéma et surtout que le respect des travailleurs, et bien mon vieux, c'est partout! Nous arrivons à un tournant de société où l'ultra-sexualisation généralisée et la croyance que n'importe quel désir doit être immédiatement satisfait légitiment une forme de tyrannie. L'autre n'est qu'un outil, il est là pour être utilisé. La prostituée interrogée déplore également le manque de solidarité entre les filles. C'est la crise... C'est à celle qui acceptera et empochera la monnaie. Les limites, si c'est pas les filles qui les posent, qui va le faire? Augmentation des risques sanitaires, blessures, pratiques non consenties... On est loin de la bonne vieille pipe apparemment.
Et on est loin aussi du porno 70's et de son sexe festif.
Je t'humilie, je te terrasse, je te poignarde avec ma bite. Le porno, aujourd'hui, c'est la guerre...

Comme il y avait également un article traitant du pèlerinage commémoratif de la bataille de l'Yser, j'ai fait un mix en essayant de garder mon sens de l'humour.

Desperate Housewives

C'est la dernière saison pour les pauvres petites filles riches de Wisteria Lane. Elles nous ont bien fait rire et aussi bien agacées... Surtout Suzan pour ma part, putain Suzan! T'es conne où quoi? Ceci dit, si je ne pouvais pas m'agacer devant Suzan et son indécrottable maladresse, je m'agaçais devant Carrie Bradshaw de Sex and the City et son nombrilisme de compétition ou devant Mary Crawley de Downton Abbey et sa pudibonderie masochiste. Toutes elles m'horripilent! Sauf Kelly de Misfits, Kelly c'est de la balle! C'est une prolo, elle est vulgaire, grande gueule et elle a du coeur. Les autres c'est des gosses de riches pourries gâtées qui se lamentent!

Desperate, tu parles... Allez passer vos vacances au Darfour, on en reparlera! ;)

Maman Junkie

En illustration pour l'article sur les mères toxicos dans le Courrier International Belgique.
Il est dur, terriblement, d'arrêter les substituts, les palliatifs, les compensations, les dérivatifs aux misères, aux frustrations, aux chagrins, aux angoisses de l'existence. Quel courage colossale il faut pour se sevrer, un courage de celui que l'amour peut donner, bien que l'amour soit la seule drogue dont on ne puisse se passer.

Rrrah, La FRANCE!

Je devais faire une Une pour La Libre sur La FRANCE (oui, ça s'écrit avec des majuscules, en tout cas chez les Français...). Ayant fait le bras de fer entre ma naissance (La FRANCE...) et ma nationalité adoptive (la Belgique), je me suis rendu compte à quel point la première m'inspirait peu...
Un camembert incontinent? Trop trivial... Une tour Eiffel? Trop parigot... Une bouteille de pif? Un crétin auto-satisfait de petite taille? Les 4 ensemble? Pour finir, si je dois réduire ma plus si douce France à un cliché ce sera:
"Alors, keske j'vous sers, ma p'tite déme?"
Et le général...
En Angleterre, ils ont Victoria ou Elisabeth I, c'est la classe "Tea Time and Off with her Head. En FRANCE, on a le Général de Gaulle... C'est poireaux-pommes de terre, mais c'est tout ce qui nous reste.
C'est sûr que c'est pas lundi prochain que ça va s'arranger...

The Reading Dandy

Une illu en cadeau a l'homme élégant et cultivé qui partage ma vie.

Sierre

Pour Le Courrier International Belgique

Fatale altitude

C'est un totem qui empêche les femmes de courir mais qui fait courir les hommes.
C'est une entrave et un attrape nigaud, tout à la fois. C'est une addiction pour certaine et une vénération pour certain. C'est ce qui encombre le placard et donne de l'altitude avec attitude. C'est un fétiche.

Hauts Talons pour La Libre Belgique

Ulcère Russe

La Russie à mal aux tripes.
Poutine a beau bourrer les urnes, le peuple russe n'est quant à lui plus assez bourré.
La gueule de bois s'annonce rude... Illu pour La Libre Belgique.

Grand écart

Cette bonne Belgique porte elle aussi le stigmate de la médiocrité ambiante et de son nivellement par le bas. Pour exemple, le Ballet Royal de Flandre vient de jeter aux orties sa directrice artistique, la reconnue et encensée Kathryn Bennett, parce que le conseil d'administration la jugeait "trop ambitieuse".
Il est vrai que l'ambition est un mal regrettable chez un artiste... La loi du capital voudrait que l'on fasse toujours plus avec toujours moins. Moins d'argent, moins de personnel, moins de qualifications. Cette pauvre Madame Bennett qui voulait embrasser le ciel et y porter le ballet classique, emportant sur ses ailes le Koninklijk Ballet Van Vlaanderen ainsi que la fierté flamande aura été, tout comme Icare, brûlée et déchue. Voilà qui est plus en accord avec l'idée que la Belgique se fait d'elle même, "un petit pays sans ambition", un petit pays où deux héritages culturels ne suffisent pas à convaincre les bureaucrates que l'on peut (et doit) quitter le plancher des vaches.

Pour le Courrier International Belgique

Tango

Woody...

"Ce n'est pas que j'ai peur de la mort; je veux juste ne pas être là quand elle se présentera."

Je t'adore...

La merde en héritage...

Cher Baby Boomer,
il faut admettre que ce que tu nous laisses est très généreux. Si onctueuse, si toxique, cette bonne grosse merde dans laquelle les générations futures, tes enfants en premier lieu, vont pouvoir écoper pendant des décennies pendant que toi, confortablement installé sur ta retraite, tes plans de capitalisation et ton chauffage électrique à bas prix, tu me parles de l'impossibilité de sortir de la logique de croissance! J'avoue, j'ai envie de te serrer très fort dans mes bras, mes bras qui je l'espère sauront encore travailler à 75 ans pendant que toi tu prêcheras dans les limbes pour la dérégulation des marchés financiers. Avec un peu de chance, puisque mon espérance de vie baisse avec mon espérance de retraite et mon pouvoir d'achat, je serais morte à 55 ans d'un cancer des poumons alors que je ne fume pas, corrompue par un poison placé à bon escient dans la chaine alimentaire, dans les composantes électroniques de mon ordinateur ou simplement dans l'air que je respire, un poison à bas prix qui aura permit plus de profits pour les actionnaires dont tu fais partie. Allez va, je comprends, c'est difficile de renoncer à son petit confort. Ignorer la réalité de l'avenir de ses propres enfants lorsqu'on est responsable de la faillite de celui ci, c'est humain après tout. Ne sommes nous pas le plus grand prédateur de la planète! Prédateur sur le dos de sa propre lignée, prédateur sur son milieu naturel? Cynique jusqu'à la sociopathie? Dis moi, là pendant que je t'embrasse tendrement, assise sur tes genoux comme un petit enfant reconnaissant, t'es-tu demandé si tu n'aurais pas mieux fait de mettre un contraceptif, plutôt que d'assassiner notre avenir par ton égoïsme?
Tu ne pensais pas... Tu ne savais pas... Et là, tu sais et tu fais quoi? Tu dis que c'est pas toi... 

Happy Joy Joy